Le « 303 »

 Premiers Jardins familiaux au 303

Ce projet est né d’une rencontre, de l’empathie de certains pour leurs voisins et de l’envie de protéger notre patrimoine et notre cadre de vie.

Trois appartements dans une jolie maison familiale, entourée d’un jardin de 2300 m² ayant servi jadis à la culture maraichère, sise a l’angle de l’avenue Ste Marguerite et du chemin des arboras, juste au dessus de Nice MatinDSC01076

Les résidents sont un couple de 81 et 85 ans, Jeannot et Marcelle, une dame de 84 ans, Jeanne,  et une famille de 4, avec 2 enfants de 4 et 14 ans.

Jeannot, Marcelle et Jeanne pensaient tous 3 s’octroyer une retraite bien méritée, après avoir passée une vie de dur labeur,  lorsqu’il y a environ 2 ans de cela, ils reçoivent une lettre leur annonçant leur expropriation au profit d’un projet d’utilité publique : une voie de 40 m de large partant du boulevard Slama jusqu’au quartier des Combes (au dessus de carrefour Lingostière).

Cette voie de 40 m de large fait partie de ce qui a été nommé « éco-vallée », une opération d’intérêts national (OIN), qui après approfondissement, semble servir d’autres intérêts que ceux de la « Nation »…Tout un ensemble de projets immobiliers, sur une surface de 10 000 hectares. Du bord de mer jusqu’à Bonson, 3 millions de m² constructibles sur des terres fertiles, 450 hectares « mutables », nécessaires aux besoins alimentaires d’une population toujours grandissante. (lien)

Or, il se trouve que  la plaine du Var est la deuxième plaine la plus fertile d’Europe, il y a 9 zones Natura 2000, des zones de frayages pour les oiseaux migrateurs et par-dessus tout, ce fut ces même terres qui sauvèrent les niçois de la famine pendant les guerres et crises successives.

Aujourd’hui, leur maison doit être rasée pour faire place au bitume, desservant avantageusement, grâce à la première phase des travaux, la nouvelle arène multifonctionnelle privée de Vinci (que les contribuables niçois financeront pendant 27 ans, soit un minimum de 270 millions d’€), au total, 6 hectares de terres agricoles.

Cette nouvelle abattue Jeanne et elle tomba malade du stress occasionné, perdit 30 kg, menaça de se suicider si on la faisait partir de chez elle. Jeannot, lui, y laissa sa raison et Marcelle désespérée.

Jeannine, la fille de Marcelle et Jeannot, ne sachant plus quoi faire, pris alors contact avec des militants qui s’organisèrent : « l’opération TERRA SEGURANA » vit le jour au mois de juin 2012. Le but était de mobiliser et sensibiliser la population locale et prouver que ces terres étaient plus que fertiles. Les militants ont alors organisé un premier jardin collectif.

Chez la famille Venturino, au 303 avenue Ste Marguerite, sur  le terrain de 1500 m² appartenant à Marcelle et Jeannot, (inutilisé par ceux-ci étant donné leur âge), l’association a proposé de créer un jardin familial. Ce qui rentre dans le cadre de la valorisation de la propriété.

Malheureusement l’état de santé des Venturino s’est dégradé et l’association a du momentanément renoncer à installer des jardins familiaux à cet emplacement.

Néanmoins un autre espace agricole a été trouvé pour maintenir la dynamique amorcée.

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